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Pourquoi préférer l'utilisation de logiciels libres dans l'éducation

La valeur de l'exemple.

Parce que les enseignants, qu'ils le veuillent ou non, sont prescripteurs d'achat - par l'école, par la collectivité territoriale qui finance et même par les parents de leurs élèves - de logiciels commerciaux en les utilisant dans un cadre scolaire.

Les élèves sont incités, volontairement on non, à utiliser les mêmes logiciels chez eux.

Si ce sont des logiciels propriétaires, ils doivent les acheter, contribuant encore un peu plus à la sélection par l'argent entre les élèves, ou peuvent être tentés de les recopier illégalement, ce qui est un apprentissage de l'incivisme.

Avec les logiciels libres, ces programmes utilisés à l'école pourraient être emmenés à la maison.

Définition.

Un logiciel libre peut être librement :


Un élève, ou un enseignant peut donc recopier, installer et utiliser chez lui le même logiciel qu'à l'école, si c'est un logiciel libre. On peut s'entraider en copiant des logiciels ou en contribuant à leur amélioration, à leur traduction, à la rédaction de leur documentation, etc.


Valeurs républicaines.

Les logiciels libres sont des "logiciels républicains" :

-Liberté d'utilisation, de copie, de modification, de distribution, d'accès au code-source...;

-Égalité des utilisateurs, quels que soient les moyens des établissements ou des particuliers: une petite école désargentée a le même choix logiciel qu'un établissement riche ou prestigieux;

-Fraternité, coopération et entraide entre développeurs et utilisateurs, entre utilisateurs, entre l'école et la famille.

Sûreté

Parce que les logiciels libres sont particulièrement performants et sûrs dans le domaine de l'informatique communicante qui est la priorité dans les établissements scolaires pour l'accès à l'Internet, la correspondance... Ils permettent la maintenance à distance, notion indispensable au déploiement des réseaux dans les très nombreux établissements scolaires d'un pays. Les systèmes opérationnels libres, comme GNU/linux, sont insensibles aux virus courants.

indépendance.

Parce que l'école doit se garder de rentrer dans une logique consumériste, au risque de ne plus se distinguer des services marchands.

Face aux besoins des établissements scolaires, les moyens requis doivent rester insensibles à tout effet de mode ou à la promotion des industriels du secteur.

Les enseignants ne doivent pas devenir les promoteurs des produits d'une entreprise et faire le travail de ses commerciaux au prés des élèves.

Les logiciels doivent être faits en fonction de la pédagogie et non l'inverse.

Les logiciels libres offrent la pérennité matérielle en permettant de continuer à utiliser des matériels anciens peu coûteux, en particulier comme terminaux ou postes clients.

Pérénité.

Ils offrent également la pérennité logicielle car il n'est pas nécessaire d'acheter la dernière version d'un logiciel pour bénéficier de telle ou telle (éventuelle) amélioration. Les améliorations nécessaires peuvent être développées sans attendre le bon vouloir d'un éditeur, et être immédiatement partagées avec les utilisateurs du monde entier.

Les logiciels libres utilisent de préférences des formats d'enregistrements libres ou standards ouverts. Les documents sont vérifiables dans leur contenu (il ne contiennent que ce que l'on y a voulu y mettre, et pas d'informations cachées), et il sera toujours possible d'écrire un programme capable de les lire, même dans 10 ans ou plus, car ces formats sont connus.

Le savoir est universel, les logiciels libres aussi.

Économie

Enfin, les moyens financiers de l'éducation sont plus qu'ailleurs limités compte tenu des effets d'échelle ; il est donc plus judicieux de les consacrer à de la matière grise (aide à la conception de projets, développement logiciel, formation personnelle et pédagogique) ou à du matériel plutôt qu'au paiement de licences.

Récapitulons :

pourquoi préférer des logiciels libres à l'école ?

Par principe républicain (Liberté, Égalité, Fraternité) ;

par choix pédagogique (ne pas être au service d'une seule marque) ;

par choix en matière de sécurité (des installations et des communications );

par logique économique (pérennité des moyens actuels et à venir)

et par nécessité (les moyens sont limités).