Mai.

Il est 7h00 du matin. L'adjudant Vieljeux et son pelotons de chars, 3 engins de 20 tonnes baptisés Aunis, Saintonge et Poitou, attendent dans la brume légère.

Les équipages ne seront jamais aussi prêts.

Les autres ont attaqué même un peu plus tard que prévu. Les alliés ont eu le temps de leur préparer un bel accueil. Les engins sont alignés derrière le talus d'une haie. Moteur chauds. Un coup de démarreur et il bondiront.

Voilà 4 mois qu'ils s'entraînent pour ce jours.

Les tubes des canons ont tellement tiré en entraînement, qu'ils ont déjà été changé. Le nouveau jeune chef de la cavalerie est un officier de vielle noblesse d'épée, hautain, terriblement exigeant mais qui a su donner l'envie de se battre à ses hommes. Dés sa nomination, l'instruction a pris un nouveau visage. En fait il n'y en avait quasiment pas avant. Mais les nouveaux chefs ont rajeuni l'esprit de la nation toute entière, donnant un but clair au pays, emportant l'adhésion de la population et surtout des soldats, offrant l'espoir de la victoire sans en cacher le prix probable, et surtout donnant à chacun des raisons claires et fortes de voiloir cette victoire.

Les hommes du régiments se sont donc lancés de toute leur âme dans l'apprentissage de ces nouvelles tactiques. Ils ont ainsi réussi à apprendre à tirer à la volée tout en en roulant. Les chars ont été modifiés à la suite des leçons de ces manoeuvres. Un nouvel interphone, de nouveaux postes de radios plus robustes et mieux placés. (Les anciens recevaient les douilles du canon à chaque tir!), etc.
Des détails qui peuvent faire la différence entre la vie et la mort au combat.

De nouveaux chars, de nouveaux avions commencent à sortir en nombre. Le pays tout entier semble vibrer de courage et de détermination

Il faut dire que la folie du chef des autres a aidé. Un de leur avions d'état majors s'est perdu dans la brumes avec tout les plans de leur attaque, qui furent donc connus. En fait ils n'avaient rien de surprenant pour la plupart des jeunes officiers au courant des possibilités de la guerre moderne. Apparemment, ils n'ont rien changé, perdus dans leur phantasmes de supériorité. Mais surtout, il a fallu vaincre notre principal ennemi : nous même.

Notre peur nous avait placé sous des chefs pusillanimes, des images paternelles, des vieillards incapables de comprendre leur époque. Des héros de la dernière guerre, figés dans leur passé. Certains était même tellement attachés à l'ordre ancien des siècles d'autrefois qu'ils préparèrent notre défaite, s'entendirent avec l'ennemi, préférant sa victoire et son régime odieux à notre démocratie.

Que serait il arrivé s'ils n'avaient été démasqués en novembre! Quels malheurs auraient frappés notre pays, puis le monde s'ils avaient mené à bien leur traîtrise.

Le scandale fut tel, que l'évidence si absolue et si terrible apparue. Ce n'était plus une guerre de nations, de patriotisme, mais de conception de l'humanité et de son destin.

Nous ne faisions plus la guerre contre le pays d'en face, mais contre leur ordre noir, pour ce qui autrefois fonda notre république lorsque nos anciens firent trembler les tyrans. Leur esprit souffle à nouveau sur le pays tout entier. Les prétendus surhommes d'en face vont s'en apercevoir

C'est pour combattre cet ordre sombre que nous avons alors convoqué des soldats d'Afrique, d'Asie, du monde entier.

Derrière les chars de l'adjudant Vieljeux, un bataillon de ces tirailleurs d'Afrique se tenait, l'arme au pied, baïonnette au canon. de grands gaillards noirs rigolards, mais terribles dans leurs assauts. Au débuts quelques incident ont bien eut lieu, mais le nouvel état majors fut catégorique : les soldats des colonies sont là pour la même cause que nous, la Liberté. Leurs pères ont largement prouvé leur bravoure et leur dévouement lors du dernier conflit mondial. Tout comportement rappelant l'idéologie de nos adversaires sera donc sévèrement punis.

De toutes façons la démonstration de leurs qualités de combattants lors des manoeuvres calma rapidement tout mauvais esprit. La camaraderie militaire, la communauté de langue, et le danger approchant firent le reste pour ceux qui n'avaient pas été convaincu par la noblesse de la cause commune.

7h15

L'adjudant Vieljeux tout à ces pensées failli ne pas entendre les chars ennemis approcher. Le caporal Merieux du char "Aunis" le tira de sa rêverie.

<<Mon adjudant! Ce srait t-y pas eu?>>

<<Oui! Bon sang! Moteur en marche!>>

Faire rugir les engins, avertir les unités voisines par le téléphone de campagne fut l'affaire d'un instant. Aucune communication radio avant l'assaut.

Ils arrivent!

charge.ogg

Le plan d'ensemble de leur accueil est naturellement secret, mais Vieljeux a réussi à en connaître quelques lignes. L'ennemi a attaqué d'abord un petit pays neutre voisin, puis pour encercler notre armée à envoyé ses chars et ses avions là où ils est passé à chaque fois depuis des siècles. Nous l'avons laissé faire , organisant une fausse panique, mais usant déjà vraiment son armée, par de vrais obus, de vrais combat de retardement.

Les troupes du premier jours se sont glissées derrière la division de l'adjudant. Maintenant c'est à lui et au siens d'attaquer des soldats qui n'ont pas dormis depuis 48 heures.

Justement, les premiers projectiles de 105 mm passent au-dessus de sa tête comme un train vrombissant. Il vaut mieux que le jeune aspirant qui guide les tirs ne se trompe pas! Encore un intellectuel, un matheux. On ne sait jamais avec ces distraits.

Les obus arrivent bien à leurs destinataires. Les chars ont peu de chance d'êtres détruits par un simple barrage d'artillerie. Il faut des coups directs pour cela, pas de simples éclats, mais ce tir est d'importance. Un enfer digne de Verdun explose en quelques seconde sur la colonne des envahisseurs. Ce sont plusieurs régiment d'artillerie qui ont été patiemment déplacés de nuits et dissimulés pour cette embuscade. Plusieurs engins sont détruits, et flambent, l'infanterie d'accompagnement est massacrée dans ses half trak.

Puis le silence.

Vieljeux entend un grésillement dans son casque, puis ces simple mot envoyés à la division : <<À tous, en avant!>>.

Les arbres, sciés préalablement s'effondrent, les chars bondissent par-dessus le talus et attaquent. Ils sont rapides, plus que leurs adversaires, mais surtout mieux armés et mieux blindés. En quelques minutes c'est l'hallali. Les panzer qui n'ont pas été détruits par l'artillerie sont tirés systématiquement comme à la chasse. Sauf qu'à la chasse le gibier à sa chance.

Dés sa sortie du talus, Vieljeux comprend la situation. À quelques centaines de mètres les chars adverses sont arrêtés, certains commencent à battre en retraite, d'autres font mine d'attaquer. C'est la confusion. Il lance son pelotons à la charge. Plus tard ses hommes lui dirons qu'ils hurlait ses ordres dans la radio. Il ne s'en souvient pas, mais veut bien le croire, tellement il était enragé. Les adversaires sont immédiatement à portée. Il repère un char léger déchenillé, mais qui tente de tirer encore. <<Halte, je vais me le faire!>>. Son conducteur stoppe. À 500 m il n'est pas facile de viser en roulant. Le canon tonne . La tourelle du char léger est percée par le méchant frelon forgé à St Etienne. Ses munition explose aussitôt. Un de moins! Suivant. Put..! Il a déjà explosé. Vieljeux est à la fois enragé contre son subordonné du char voisin qui lui à ravis cette cible, et fier de ses équipages. En quelques secondes les panzers sont anéantis. Percés de plusieurs obus, ils sont immobilisés, leurs équipages parfois massacrés à l'intérieur par les projectiles sans que le char n'explose.

La charge est relancée sans attendre. rafales de mitrailleuses sur l'infanterie dispersée. On fonce déjà vers les secondes lignes. Un char moyen sur la route. de face, à un kilomètre, il est immédiatement atteint d'un, puis de plusieurs obus perforants.

Emporté à Près de 50 km/heure, le constructeur en avait promis 40 (!), le pelotons se déploie sur la plaine de part et d'autres de la route nationale, aligne tour à tour les chars adverses. Leurs canons ne font vraiment pas le poids. Leurs obus sont plus lourds et peuvent en explosant nuire à l'infanterie, mais ces tubes courts ne crachent vraiment pas loin. Et surtout ils ne cracherons pas longtemps. La colonne d'en face est immobilisées et en une minute la charge les entoure, deux colonnes de chars français défilent de part et d'autres canonnant et mitraillant. L'adjudant est obligé de demander au pelotons de gauche de ralentir de peur de l'atteindre de ses feux. Des équipes adverses tentent courageusement de mettre en place un canon antichar, mais ils sont pulvérisés de quelques rafales avant d'y parvenir. Seul un char français sera atteint d'un obus de plein fouet et détruit. À bout portant l'équilibre des chances est rétabli.

La prudence voudrait que l'on attendent l'infanterie pour ne pas laisser cette colonne inachevée derrière. Mais les français n'ont pas envie d'être prudent. Les rescapés de Pologne leur ont raconté ce que fait l'armée d'en face, quelle idéologie absurde leur fait se déclarer "sur-hommes" ayant tout les droits, même les plus ignobles. Des mois de rage contenue éclatent.

La deuxième colonne apparaît. Ils devaient se douter de quelque chose, car les hommes sautent des véhicules, se dispersent, et portent de lourds colis. Des mines antichars? pas de ça mon bonhomme! Les rafales claquent et balayent les hommes. Un canon antichar essaye de stopper le somua, Mais son obus ricoche sur la tourelle. Le char riposte d'un obus explosif, puis d'un second. Les servants s'écroulent.

<<Camomille 2. Ici Camomille 1. Montez sur la colline à gauche. je répète. Camomille 2 passer sur la colline de gauche. Camomille 4 suivez Camomille 2.>>

<<Camomille1, ici Camomille2 reçus.>>

C'est le pelotons de gauche qui doit contourner la colonne pour éviter les mines. l'ordre vient du capitaine de l'escadron. Quelle idée ces noms de tisanes pour les indicatifs radios! Enfin, tant qu'il s'agit d'endormir ceux d'en face...

Le char Poitou, suivi d'Aunis et Saintonge poursuis sa charge. de toutes façons ils n'ont pas eu le temps de mettre leur satanées mines. La colonne est canonnée de même manière, mais moins vite. Les chars et l'infanterie portée ont commencés à se disperser. il faut donc plus de temps pour les aligner.

En même temps il faut détruire les chars, mais ne pas s'arrêter trop pour ne pas laisser des sapeurs adverses poser une mine sur l'arrière du char.

Plusieurs fois Vieljeux entend des rafales de mitrailleuse crépiter sur l'arrière de son char. il apprendra plus tard que c'est le peloton précédent qui l'a ainsi "épouillé" de fantassins téméraires.

Heureusement qu'ils font la différence entre leur mitrailleuse et leur canon, s'est il dit rétrospectivement...

Mais on ne s'attarde pas. le nettoyage sera fait par l'infanterie portée, accompagnés des chars lourds d'infanterie, les terribles B1 Bis. Aucun canon anti char adverse ne vient à bout de ces mastodonte de plus de 30 tonnes. Ils seront la terreur absolue de l'infanterie nazie, jusqu'en Allemagne..

Seules les canons lourds, au bout de plusieurs coups, ou des attaques suicides consistant à poser des charges creuses à la main sur les mastodontes permettent à l'infanterie d'en venir à bout.

Mais comme en mer les cuirassé de bataille ont leurs escorteurs, les lourds chars B ont leurs auxiliaires. de petits chars Renault légers et nerveux, se glissent entre leurs rangs et combattent presque face à face l'infanterie allemande.

Après la guerre les rescapés de la Wehrmacht dirons <<que pouvais nos poitrines allemandes contre l'acier français!>>

8h30

La troisième et dernière colonne, après c'est l'arrière!

Cette fois ci l'Ennemi attend. Plusieurs obus sifflent. Aunis est même déchenillé!

Vite s'interposer et tirer. Ne pas laisser un camarade exposé. Encore une fois, la supériorité des canons de 47 mm des Somua S35 emporte la décision,. Déjà plusieurs blindés à croix noire, même les argneux Panzer VI, brûlent construisant d'horribles colonnes de fumées huileuse.

La brume s'est maintenant complètement levée. un chaud Soleil de printemps brille sur la plaine de Lorraine. L'adjudant sent une excitation malsaine l'envahir. C'est trop facile!

Mais pourtant il avance encore. Il tire encore.

La fatigue commence à se faire sentir. seul dans sa tourelle, il doit à la fois diriger son char, charger, tirer, commander son peloton. les nouveaux Somua 40 avec leur tourelle biplace, leur moteur et leur canon encore plus puissants commencent juste à arriver en unité.

L'entraînement aide. les réflexes suivent et compensent la fatigue du combat. Il en a toujours été ainsi dans les batailles.

<Camomille 1 à tous. on me signale des avions. bombardier en piqué!>>

<<Camomille3 à Camomille 1. Français ou allemands?>>

<<camomille 3. Tu verra ça en sachant sûr qui ils foncent>>

<<Pas une réponse ça . Mon capitaine. Les nôtres comme ceux d'en face sont capable de piquer sur n'importe qui.>>

De toutes façons il faudra faire avec.

<<Camomille 1 de Camomille3. alors je fonce me mêler au collègues d'en face>>

<<Comme tu voudras. tant pis pour eux mais fait gaffe!>>

La charge reprît, suivit de la mêlée. cette fois on ne se quitterai pas sans une bonne explication!

Vieljeux ne se souvint pas de tout les détails de ce combats. Ses armes chauffaient. Son conducteurs multipliait les manoeuvres sans forcément le prévenir, mais il savait son affaire ce bougre! Rester immobile pouvait signifier la mort. Le Somua virevoltait sur place, esquivait, attaquait, tel un escrimeur, mais un spadassin dont la rapière aurait lancé de mortel éclairs pourpres sur les démons de fer anguleux qu'il terrassait l'un après l'autre.
Il réussi même à éviter d'écraser quelques soldats. Pas par compassion. Il ne fallait pas bloquer les chenilles par encrassement!

Les avions arrivèrent et ce furent des Stuka.
D'autres démons ceux là. Plongeant avidement sur leurs proies, hurlant comme des damnés, ils pouvaient lancer leurs bombes comme la balle d'un jeu mortel. Ils firent des dégâts, mais effectivement presque autant dans chaque camps. Un des chars du 2° peloton explosa sous une bombe en un éclair aveuglant. Mais rapidement des panzer le rejoignirent. Les pilotes de Stuka distingaient à grand peine les silhouette dans la fumée du combat, devant veiller eux même à ne pas percuter le sol.

Les chars français, prévenus de l'attaque, plus mobiles, souffrir moins de l'attaque.

Surtout rapidement, la chasse française intervint.

On avait découvert que parmi les plans des généraux félons, le sabotage des communications par l'achat de matériels défectueux, les ordres contradictoires, une hierarchie compliquée, devaient semer la confusion. On soigna donc particulièrement ses aspects. Transmissions, procédures, et coordinations des armées furent préparées, testées et encore améliorées. on s'aperçu qu'en fait on ne faisait qu'adapter les plans prévus pour l'offensive de 1919.

La traîtrise des vieillards n'en apparue que plus odieuse.

Chaque division, parfois chaque bataillons de première ligne fut doté de détachements de liaison radio avec l'armée de l'air. Dans le régiment de cavalerie de Vieljeux, on lui avait même affecté un char pour suivre l'arrière de la charge et être au plus prêt de ceux qu'il devait protéger. L'armée de l'air, ré-organisée, avec une doctrine neuve, pouvait intervenir rapidement avec les moyens choisis par elle.

Les stuka qui avaient semé la panique dans les colonnes de réfugiés polonais puis belges apparurent rapidement pour ce qu'ils étaient réellement. Une arme de dictature, impressionnante lorsqu'elle frappe des civils vulnérables, mais fragile contre un adversaire préparé.

Les Moranes-Saulniers 406 étaient déjà dépassés comme chasseurs de supériorité, mais plongeant dans la mélée comme des guèpes venimeuses et tournoyantes, ils firent un massacre des Stuka. Leur canon de 20 mm portait largement plus loin que la mitrailleuse arrière du petit bombardier. Plus rapide et plus maniable il ne leur laissa pas de chance autre que la fuite. Les Messerschmitt d'escorte voulurent intervenir. Un parti de Dewoitine les engagea dans un féroce combat tournoyant. Les passes s'enchaînaient, chaque camps développait son art du pilotage. Un peu moins rapide, mais mieux armés et beaucoup plus plus maniable le Dewoitine dominait largement cette forme de combat Les chasseurs allemands ne pouvait s'en tirer qu'en montant en chandelle, pour les modèles les plus récents, plus puissants.

Les autres ne s'en tiraient pas.

<<fichtre, le coins devient malsain!>>

I<<Parce qu'il était sain avant mon adjudant?>>

<<Tait toi et tire nous de là. Je n'ai pas envie de recevoir un de ces canard sur la cafetière.>>

<<Compris mon adjudant>>

Un avion venait en effet de s'écraser à quelques dizaines de mètres. Au vu des traînées noires qui zébraient le ciel, ce ne serai pas le seul.

Les chars français foncèrent donc sans concertation inutile vers l'est. Sans plus de concertation non plus les allemands rescapés s'en allèrent vers les bois les plus proches.

ceux qui furent sages ou chanceux se rendirent le lendemain. Quelques nazis crurent pouvoir se débarrasser facilement des tirailleur sénégalais qui ratissaient le bois. Ces nègres n'étaient que des sous-hommes. Le Führer l'avait dit.

Ils ne revirent pas l'Allemagne.

10h00

<<Camomille 1 à tous. Halte!>><< L'aviation signale qu'il n'y a plus que des canons devant nous.

Si nous attaquons sans infanterie, il peuvent nous détruire>>

<<Camomille1. si nous restons en place ils peuvent aussi nous détruire, et notre infanterie avec >>

<<Nous manquons de munitions et de carburants. Il faut nous arrêter.Dispersez vous. Je préviens le régiment. Pour l'artillerie, il faut qu'ils puissent régler leur tirs, et il ne peuvent le faire sans nous voir.>>

Une heure après l'infanterie portée mixte (troupes coloniales et de métropole) et les redoutables B1 bis arrivaient suivis de l'échelons de ravitaillement.

L'artillerie allemande contrée par les 155 longs ne put pas faire grand-chose.

14h00

C'est reparti!

Les pleins recomplétés, les chars rapides achevèrent de pénétrer le dispositif adverse, précédés d'une série d'attaques des troupes allemandes par les avions d'assaut Bregets 694 et Bloch 152/155.

Les colonnes de contre-attaque allemande, exposées sur les routes bordées de platanes furent incendiées, stoppées, désorganisée. de nombreux aviateurs français, tcheques et polonais payérent de leur vie ce résultat. La Flak était vraiment terrible. Enragés, ils tenaient malgrés tout à relancer leurs attaques,; certains en firent 3 dans la journée, changeant de monture à chaque fois. ramenant leurs avions bléssés de toutes parts. Beaucoup ne revinrent pas, ceuillis en pleins vol par le mortel chapellet de billes incandescentes.
L'un d'eux dira plus tard. : << Nous les attaquions en longeant leurs colonnes parce que c'était ainsi que nous leur portions le plus de coups, mais eux aussi pouvais ainsi nous atteindre mieux. >>

Tenant compte de l'expérience polonaise, les bombardiers tactiques Breguets furent précédés par les Bloch spécialement préparés pour réduire la DCA au silence. Cela limita les pertes qui furent quand même lourdes.

La désorganisation des colonnes allemandes, l'avance rapide de la "furia francese" fit que les dernières pièces de flack en place se retrouvèrent rapidement au contact de l'assaut français. les équipes allemandes firent courageusement face et détruire plusieurs chars. On s'aperçu que le canon anti-aérien de 88 mm était redoutable contre les chars et l'infanterie. le char Saintonge fut détruit en un instant ainsi que plusieurs autres chars du régiment . Poitou et Aunis échappèrent de peu par des manoeuvre de défilement derrière une ferme providentielle

Le 88 flack avait un défaut. Son équipe n'était pas protégée. La conformation des lieux avait permis aux français de s'approcher à moins d'un kilomètre des batteries de flack.

les canons et mitrailleuses des chars permirent de calmer leur ardeur, le temps de guider un tir de 155 longs sur leurs positions.

On entendit la voix de l'aspirant dans la radio : << Catapulte 2, ici Catapulte 10. demande éfficacité d'emblée , sur batteries ennemies. >> On sentait son émotion devant l'énorme responsabilité qui pesait sur lui. Si le tir de contre batterie n'était pas bien réglé, ce serait l'hécatombe. Les B1 bis approchaient, et il n'était pas sûr qque même eux résisteraient. << 4 coups pièces, tir dés que prét. En ...>> Suivirent les coordonées L'aspirant prenait le risque d'un tir immédiat sans réglage. C'était un quitte ou double. <<Catapulte 10. batterie tire!>>
De nouveau le bruit de train passa au dessus des lignes, suivi du tonnerre mortel.
<< Catapulte 2, ici Catapulte 10. Dans l'objectif. repport de tir, 15 à gauche, 50 plus loin!>>
L'une après l'autre les positions e 88 se turent, mais elles avaient fait du dégats entretemps.

<<Décidément ce petit matheux calcule bien son coup.>> Se dit l'adjudant.

Il fallu quand même reprendre l'avance. C'était la meilleure chose à faire pour les bléssés. Écarter le danger, faire reculerl'ennemi, pour qu'ils puissent être secourus sans subir son feu.
Morts ou prisonniers, les servants des pièces de 88 ne purent faire profiter la Wehrmacht de leur expérience

Suite